Cela a beau être l’endroit le plus connu de Bolivie, le Salar d’Uyuni est une véritable merveille !

Nous partons au petit matin de Tupiza, pour 4 jours, direction le Salar d’Uyuni et la région du Sud Lipez. La route promet d’être longue, et cabossée, mais David notre chauffeur, s’en sort tout de suite très bien. Nous faisons halte après seulement quelques kilomètres pour apprécier un dernier point de vue sur ce Far West bolivien puis filons vers les plateaux pelés de San Vicente où nous croisons plus de lamas et de vigognes que nous n’en avions vus jusque-là. Aux abords de la ville d’Uyuni nous visitons un cimetière de locomotives ayant servi à l’exploitation des nombreuses mines du coin et où les locaux aiment se balader en famille. Puis finalement, en fin de journée, nous découvrons le Salar ; seuls, sous un soleil couchant faisant ressortir les craquelures du sel… A la nuit tombée, nous prenons nos quartiers à Coqueza, dans un hôtel entièrement fait de sel, avec vue sur le Salar. Nous profitons même d’une douche chaude moyennant paiement.

Nous consacrons notre deuxième journée à la découverte du Salar sous tous ses angles.
Tout d’abord nous marchons jusqu’à un mirador du volcan Tunupa afin d’avoir une vue plongeante sur cette étendue de sel infinie. Cet ancien lac à 3 658 m d’altitude s’étale en effet sur plus de 10 000 km². Nous partons ensuite direction le centre du Salar, sur l’isla Incahuasi. Cette île atypique, anciennement fond marin, est entièrement faite de corail pétrifié et recouverte de cactus géants. Après y avoir déjeuné, nous nous en éloignons…. L’heure est venue de faire les photos « locas » ! Spéciale dédicace à Anna, notre cuisinière, qui nous a permis de faire l’une des meilleures photos possibles ;-) Il nous reste alors 2 heures de route jusqu’à Alota, notre point de chute pour la 2e nuit.

En nous réveillant le 3e jour (après une nuit difficile pour Adrien qui ne semble plus supporter la cuisine d’Anna :-\ ), nous pensons avoir déjà vu le clou du spectacle avec le Salar d’Uyuni. Mais la journée va se révéler pleine de surprises… Nous continuons la route vers le Sud et montons toujours plus haut. Des paysages très différents se succèdent. D’abord du désert, puis des canyons, de surprenantes formations rocheuses dorées, puis rouges, … la magie opère à chaque changement de paysages. Nous découvrons enfin la première lagune du parcours. Ébahis, nous ne comprenons pas pourquoi David ne fait que passer et ne nous propose pas de descendre de voiture. C’est quelques kilomètres plus loin, en découvrant la majestueuse Laguna Colorada que l’on comprend pourquoi. Le lieu est à couper le souffle. Les flamands roses, présents par milliers, se fondent dans les eaux rosées du lac ; les montagnes enneigées s’y reflètent, et les mouettes piaillent dans le vent. Après une longue balade en solitaire le long du lac, nous reprenons la route jusqu’à passer un col à 5 000 mètres duquel nous apercevons des geysers, puis continuons vers le désert de Dali. Ici, on se croirait dans un tableau du maître…. Il n’y a que du sable…. Et un ballon en pierre pour Adrien ! La virée se termine par les lagunas verde et blanca aux abords de la frontière chilienne. Il commence à faire très froid quand nous arrivons au refuge de Hito Cajon à 4 500 m (nouveau record de nuit en altitude). Malheureusement pour nous, ce sera sans chauffage et sans eau courante ce soir.

Après une nuit glaciale, David nous laisse au poste de frontière bolivien d’où nous embarquons pour San Pedro de Atacama au Chili avec des étoiles plein les yeux.